Thursday 29 November 2007

Give me a heart

Give me a heart so I can love
Give me a heart to make me ache when you leave
Give me a heart to make me sing when you return
.
Give me a heart so I can know joy from sorrow
Give me a heart so I can feel your pain as if it were my own
Give me a heart so I can share with you the goodness of this world.

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Donne-moi un coeur pour que je puisse aimer
Donne-moi un coeur pour souffrir quand tu es loin
Donne moi un coeur pour chanter quand tu reviens.

Donne-moi un coeur pour connaître joie et peine
Donne-moi un coeur pour vivre ta douleur comme si c'était la mienne
Donne-moi un coeur pour vivre le bonheur d'être au monde avec toi

Photo : Rue des marchands, Avignon, Octobre 2007.


1st of December is World Day against Aids.
Le 1er décembre, journée mondiale contre le SIDA.

Monday 26 November 2007

Sailing with the blues


My blogging friend Imparfait Présent (Imperfect present) noticed traces of nostalgy in my previous posts and prompted me to co-write a text with him. The result can be found below. He wrote the first paragraph, calling me to take him on a journey. Surfing on memories of my sailing days, I took him on a mystical ocean passage with quiet night watches, enchanted island discoveries and magic friendships... The third section is his reaction to the voyage. I'll have to apologise to my English speaking readers for not providing a translation. I.P.'s texts are dotted with subtle wordplays which only work in French. I admire his writing tremendously and a poor translation wouldn't do him justice. For those of you can't read French, please resort to my photo, a tagged wall along the Quai de la Ligne in Avignon, to set off on your own journey. Like the characters on the poster (an advert for a play dating back to last July's Theatre Festival) take your little suitcase, step aboard and let your imagination loose...

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Lever l’encre

Emmène-moi au bord de l’amer. Emmène-moi là où je peux déverser tout ce qui trouble mes nuits comme on trouble des eaux claires. Tout ce qui me rend triste. Tout ce qui me rend amer. Emmène-moi dans ces déserts de souvenirs, ces abîmes de douleur. Emmène-moi. Fais-moi voyager. Sortir de ma réserve naturelle. M’énerver. M’emporter. Dire. Dire tout ce qui me déplaît, me révolte. Emmène-moi. Fais-moi bouger. Réagir. Bondir. Bousculer nos certitudes. Emmène-moi au bord de l’amer. Là-bas, en dessous. En dessous de mes limites. Au-delà des mots. A l’intérieur de mes pensées. Entre toutes ces blessures du passé et ces peurs du futur. Emmène-moi. Fais-moi surfer sur tous ces vagues à l’âme. Et construire tous ces ponts. Tous ces ponts de la vie, non, de l’espoir. Tous ces ponts. Ces mains tendues vers les autres. Vers toi. Vers nous. Emmène-moi. Fais-moi dériver vers tout ça. Emmène-moi. Fais-moi sourire et pleurer en même temps. Fais-moi rêver et me rappeler. Fais-moi vivre. Dire ce qui me ronge. Dire ce qui me fait vibrer. Dire. Crier même. Au bord de l’amer. Sur le chemin de la douce heure. Emmène-moi, je partirai sur ce que tu me donneras.


Oui ami, viens avec moi. Jusqu'à présent j'ai toujours suivi, mais maintenant je sais tracer ma route. Je t'emmènerai. A la douce heure on prendra l'échelle de coupée, on montera sur le pont respirer le sel de la vie. Tu sens comme l'air de la nuit se fait velours ? Ici c'est mon royaume. Celui où les âmes se délient, où les corps s'ouvrent, où les grandes choses s'accomplissent.
Sans bruit nous avons largué les amarres. Pas un éclat de voix : j'aime ces manœuvres bien rodées où chacun s'affaire, solidaire, complémentaire. Notre navire trace un sillage phosphorescent dans l'encre du rêve. Devant nous, luisant sous la lune, l'horizon du possible, fuyant mais toujours là. Je n'ai pas allumé la lampe tempête, il n'y a pas de tempête. Cet océan est pacifique. Nos yeux se sont accoutumés au noir, un noir riche et fondant de chocolat à paillettes. Où sont passées tes peurs ? Tu as vu comme la nuit s'apprivoise ? Le cap est facile à tenir, nous suivons notre bonne étoile. Je connais le nom des constellations, je te les apprendrai : le pont des sourires, la carte du tendre...

La mer berce notre conversation nocturne. C'est l'heure des confidences. Pas de vague à l'âme ni de vague à lame, mais des âmes-sons, des âmes soeurs. As-tu déjà vécu de ces moments de symbiose parfaite avec l'univers ?

Lorsque nos compagnons à leur tour viendront prendre leur quart, nous irons dormir, confiants, joue quadrillée par le hamac. La lune se couchera avec nous, par amitié. Pelotonnés dans la chaleur des voix étouffées sur le pont, on s'endormira d'un sommeil rond. Les amis veillent, le bateau trace sa route vers l'aurore; nos rêves légers, sans conséquence, seront comètes aussi éphémères que notre sillage.
C'est l'aube aux doigts de rose qui nous ramènera sur le pont : une ombre de soie bleue, terre ! Terre de feu, feu follet, lait de vache, cochons, couvées, que nous promet cette île sept îles c'est-il ? Quelles odeurs nous accueilleront, frangipanier, poisson séché, gasoil épices épicéa ? Nous irons à la rencontre de ces drôles d'autres. Terriens merriens, faux découvreurs nous sommes, vrais gens ils sont, mais ils ne font pas tout comme nous, c'est bizarre.. Comment peut-on être persan ? Nous le découvrirons ensemble. On a toute la vie pour apprendre...
bbb
Mais le soleil s'est levé, Schéhérazade doit arrêter son histoire. Elle continuera demain et tous les autres jours jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de jours, c'est l'histoire des hommes. L'histoire de ceux qui vivent avec le ciel, qui font des ponts en petits bateaux, qui godillent en eaux claires, qui rient avec les baleines et sourient aux enfants, qui se moquent de la consigne et qui te tendent la main - qui attendent ta main.

C'est plus facile pour moi d'avoir un tremplin duquel décoller. Un pont des sourires. Il y a toutes ces mains qui se tendent dans cette boîte à lettres. Tous ces hyper liens qui se créent. Ces toiles qui se tissent. Et ces voiles qui se hissent. Voilà. C’est ça. Les iles se lient les unes aux autres. Des hyper iles. Chacun sur son île mais prêt à nous laisser y jeter l’encre. Les îles se lient et moi je lis tes maux comme on décoderait une carte aux trésors enfouie au fond de toi. Tous ces voyages à cœur gagnant. Rien n’est perdu. Il y a toujours des mains qui se tendent. Des ponts sur lesquels on danse la vie. Des ponts qui se construisent entre nous. Entre vous. Et moi je te dis tu.

Tu sais quoi ? Je sais que nos chemins s’éloignent puis se rapprochent. Se distendent puis se resserrent au fil du temps. Mais qu’importe le temps. Qu’importe les chemins. On n’oublie pas. On ne s’oublie pas. Il y aura toujours une place dans la boîte à l’être. Toujours un moment privilégié pour une réunion de voyage. Un retour d’expérience. Qu’importe le temps. Qu’importe la distance. On pourra toujours hisser la grande toile et cliquer sur nos hyperliens. Toujours.

Oh ! Capitaine, ma capitaine ! Emmène-moi voguer. Emmène-moi danser. Danser sur des mers du sûr. Du sûr de soi. Oh ! Capitaine, ma capitaine ! Donne-moi cette force. Ta force de braver les océans inconnus. Sans peur et sans reproche. Que veux tu que l’on te reproche, magicienne ? Ces jours en pleine nuit. Ces nuits noires transformées en chocolat à paillette ? Ces océans de douce heure ? Tes sept îles ? Mes dix terres ? Année de la planète terre. 2008. Alors voguons. Voguons sur les mers. Marchons sur les terres. Les nuits, les jours. Les mains dans les mains. Que veux tu que l’on nous reproche, oh ! capitaine, ma capitaine ? Il y a des mains qui se tendent. Des mains qui attendent. Et nous les saisissons. Aujourd’hui. Demain. Toutes ces mains. Tout au long du voyage. A chaque coin de la terre. Mais j’ai toujours et encore peur que cela ne tourne pas net. 2008 année internationale de la planète… terre.

Terre ! Terre !


Texte co-écrit avec Imparfait présent.

Photo : quai de la Ligne, Avignon, octobre 2007. Mur taggé et relique d'affichage sauvage pour une pièce jouée durant le festival d'Avignon en juillet dernier.

Tuesday 20 November 2007

The weather and me

View from my dining room today at 1 pm. Wanted to share it with you, it's so spectacular. Stormy weather forecast for today with mild afternoon temperatures in the 55°-60°F range (around 15°C). At last the freezing mistral has loosened its grip. It was about time, I could take it no more. I spent the last few days trapped at home, incapable of coping with the intense cold and predatory wind that burns the sinuses and petrifies the body. At last I now breathe again. In the mild air I can feel my knotted body relaxing, all tensions easing up, I could go dancing in the streets! Have you ever felt that way?

(You'll recognise the view already shown on October 30th, but the light is totally different)

Vue depuis ma fenêtre aujourd'hui à 13h. Je voulais partager ça avec vous, c'est si spectaculaire. Météo pour aujourd'hui : temps orageux avec des températures douces autour de 15°C l'après-midi. Enfin le terrible mistral nous a lâché. Il était temps, je n'en pouvais plus. J'ai passé ces derniers jours recroquevillée chez moi, incapable d'affronter ce froid violent qui mord les sinus et raidit les corps. Aujourd'hui dans l'air tiède je respire enfin. Je me dénoue, je me décrispe, je sens que toutes les tensions tombent, j'ai envie d'aller danser dans la rue ! Vous avez déja ressenti ça ?
(Vous reconnaîtrez la vue déja montrée le 30 octobre, mais la lumière est complètement différente)

Sunday 18 November 2007

Psychedelic waters


Along the quay...
If I dived here, deep deep, would I emerge on the other side of the Earth, in the Pacific?

Au bord du quai...
Si je plongeais ici, profond profond, est-ce que je ressortirais de l'autre côté de la terre, dans le Pacifique ?

Thursday 15 November 2007

Three shoes and four paws

Read the title and then look at the picture carefully. The photo has not been tampered with.
Avignon, september 2007.

Trois chaussures et quatre pattes. Lisez le titre et regardez bien l'image. Cette photo est naturelle.
Avignon, septembre 2007.



Monday 12 November 2007

Seagull trilogy, #3


Thanks for the wonderful stories you came up with on my previous post! Digging a photo out of my archives is like opening a can of worms. How not to let the others out too? So here's the third and last instalment of my seagull trilogy. It was taken at The Entrance, north of Sydney, where I used to live. I like it as much for the seagull itself as for the pelicans in the background. The Entrance being the self-proclaimed "pelican capital of Australia" they were a familiar sight. Proximity with the birds is one of the things I enjoyed tremendously in Australia. What birds are common where you live?
nn
Merci pour les belles histoires que vous a inspirées ma photo précédente ! Tirer une photo des archives, c'est comme ouvrir une boite de Pandore : comment ne pas aussi laisser sortir les autres ? Alors voici la troisième et dernière pièce de ma trilogie mouettesque (ou goëlandaise). Je l'aime autant pour le gros plan que pour les pélicans derrière. Je l'ai prise au nord de Sydney, à The Entrance où j'habitais. The Entrance s'auto-proclame "capitale australienne du pélican" et de fait, ils sont partout, très faciles à approcher. La proximité avec les oiseaux est une des choses que j'ai adorées en Australie. Qu'y a-t-il comme oiseaux par chez vous ?

Friday 9 November 2007

Jack Mitchell and the ghost

Along Pier 2 in Sydney is a heavy log marked Jack Mitchell 300 x 250 x 6.3 m. At dusk, Jack's soul is sometimes seen fluttering around. Who do you think was Jack Mitchell ? A double ration of rhum for the best story.

Jack Mitchell et le fantôme : Sur le quai numéro 2 de Sydney se trouve un énorme longeron marqué Jack Mitchell 300 x 250 x 6.3 m. Au crépuscule on a parfois la surprise d'apercevoir son âme voleter dans les parages. A votre avis, qui était Jack Mitchell ? Une rasade de rhum pour la plus belle histoire. Hisse et ho !

Tuesday 6 November 2007

Three seagulls

Good deal this week: three seagulls for the price of one!
But this one isn't from Avignon. You can occasionally see a few seagulls here (the Med is only a 1.5 hour drive away) but the wet sand in this photo is from my favourite Australian beach.
Oh fond memories of Sydney... I haven't seen the sea for three months now.

Promotion de la semaine : trois mouettes pour le prix d'une !
Mais elle n'est pas d'Avignon. On voit parfois des mouettes ici (après tout la Méditerranée n'est qu'à une heure et demie de voiture), mais ce sable mouillé est celui de "ma" plage australienne.
Souvenirs souvenirs.... Ca fait trois mois que je n'ai pas vu la mer.

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